« INTOX. Une fausse publication attribuée à France 24 annonce, à tort, le décès du président ivoirien, Alassane Ouattara. Cette publication est une manipulation graphique imitant notre compte Facebook. France 24 n’a jamais publié ces propos ». La page officielle de France 24 publie ce démenti, ce mardi 1er avril 2025.
Trop tard : depuis la veille, la rumeur de la mort du président Alassane Ouattara s’est déjà répandue comme une traînée de poudre.
Tout part d’une publication sur Facebook attribuée à la chaine de télévision France24.
Reprise sur les autres réseaux sociaux, cette publication affirmait que le président ivoirien Alassane Ouattara est décédé à l’hôpital américain de Paris.
Et cela « quelques heures après son adresse de vœux de l’Eid au peuple ivoirien ». Aucune preuve n’accompagne la publication.
C’est seulement une mention vague qu’on peut lire, à savoir : de « sources proches de la famille ». Mais cela suffit.
En quelques heures, le message est partagé, commenté, débattu. Certains doutent, d’autres y croient fermement.
Face à l’ampleur de la fausse nouvelle, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI-CI) intervient.
Dès le 31 mars 2025, au soir, cette agence qualifie l’information de « fausse ».
Cela se vérifie lorsque dans la soirée vers 20 h, l’avion présidentiel atterrit à Abidjan et le chef de l’État apparaît en public. La rumeur s’éteint.
A LIRE AUSSI : Présidentielle 2025, Alassane Ouattara précise ses intentions
Pas une première en Côte d’Ivoire
Ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur est distillée en Côte d’Ivoire.
Courant septembre 2024, une autre fausse information qui annonçait aussi le décès de l’ancien président Laurent Gbagbo avait aussi circulé.
Dans le même schéma : un message inquiétant, des captures d’écran modifiées, et une diffusion éclaire sur les réseaux sociaux.
Tout comme celle sur le président Alassane Ouattara, l’information du décès de Laurent Gbagbo avait aussi affolé la toile jusqu’à ce que la fausseté de la rumeur soit établie.
À six mois de l’élection présidentielle 2025, il convient de faire attention à ce type d’informations qui piègent des milliers de personnes.
Eirena Etté